Mardi 17 janvier 2023
Il est 2h23 du matin ce 17 janvier 2023 et le système d’alerte de mon serveur m’a annoncé une tentative d’intrusion. Ce qui veut dire que mon serveur, pourtant bien caché a été découvert et ma disparition du net est pour bientôt. J’espère que ce message sera recopié et mis à disposition du public avant de disparaître.
Tout a vraiment commencé début 2020, l’année de l’élection présidentielle américaine. La big tech de l’époque s’est mise à la censure des informations. Toute information contraire aux avis généraux de la big tech s’est vue cachée sous un panneau « information fausse ou incomplète » voire bannie totalement des plateformes.
Cela pouvait être par rapport à la COVID-19 ou par rapport à certaines vues sur le président de l’époque, Donald Trump ou au président actuel, Joe Biden.
Les antisémites habituels ou les extrémistes musulmans tels le leader de Nation of Islam qui compare les Juifs aux termites ou les Ayatollahs de l’Iran qui parlent d’annihiler Israël ou les États-Unis n’ont par contre jamais été inquiétés et leurs messages passaient toujours bien.
Cela a mené à la naissance de certaines autres plateformes dont Gab et Parler qui étaient de loin les plus populaires.
Petit à petit, la censure de la big tech s’est vue plus importante, surtout lors de l’élection présidentielle américaine qui a été la plus grande fraude de l’histoire des États-Unis.
Le 6 janvier 2021, la chambre des représentants et le Sénat ont validé les listes électorales et ont fait de Joe Biden, alors déjà aux portes de la démence, le 46e président des États-Unis.
Lors de ce même 6 janvier, des soutiens de Donald Trump ont pénétré dans le Sénat.
Cela a été le point de départ de la « Grande Purge ».
Le lendemain, le 7 janvier, tous les comptes de Donald Trump ont été bannis de toutes les plateformes: Facebook, Instagram, Twitter, etc. Et le compte YouTube mis sous contrôle de Google: Certaines vidéos ont été bannies et les commentaires ont disparu et il est devenu impossible d’écrire des commentaires sous les vidéos de Trump.
De même, les e-mails en provenance de Trump sont bloqués. Il lui est devenu impossible d’envoyer du courrier électronique à partir de cette même date.
Le lendemain, Apple et Google Play ont banni l’application Parler de leur plateforme de téléchargement sous prétexte d’incitation à la violence. Et ce alors que Daesh et le Hamas déversent leur haine régulièrement et recrutent en ligne sur Facebook, Instagram et autre.
Comme ce n’était pas suffisant, Amazon a fermé les serveurs sur lesquels Parler était hébergé. Ils n’ont donné un avertissement que de 24 heures afin d’être sûr que Parler ne puisse pas avoir le temps de récupérer ses données avant la fermeture.
Les démocrates ont demandé à ce que le vice-président, Mike Pence, utilise le 25e amendement afin de prendre les rênes du pouvoir pour les derniers jours. Ceci, pour s’assurer que Donald Trump ne se représente pas en 2024. On se demande bien pourquoi si les votes n’étaient pas truqués. Qu’est-ce qu’il y avait à craindre?
Mike Pence n’a pas voulu le faire donc les démocrates ont essayé une dernière fois un impeachment qui n’a pas abouti.
La Grande Purge a vraiment commencé la semaine suivant l’investiture de Joe Biden.
Trump se devait de disparaître, il a été accusé de conspirer contre l’État et, finalement, jugé et mis en prison.
De ce fait, il a été logique de voir quels étaient ses suiveurs afin de voir qui d’autre faisait partie de cette conspiration.
Facebook, Instagram et autres ont été sommés de donner les noms et données des comptes qui suivaient Trump et ceux qui le soutenaient ou même ceux qui lui exprimaient sa sympathie. Ce qui n’a pas pris longtemps vu que ces médias surveillent déjà ce qui est dit et qui est jugé « éronné ».
De même, les données de Parler, qu’Amazon avait gardées ont été utilisées pour voir et recouper, qui d’autre avait soutenu Trump.
Tous les républicains qui avaient voté contre l’impeachment de Trump et qui d’ailleurs ont quitté le parti se sont vus accusés de conspiration, leurs proches ont été mis sous surveillance et leurs comptes ont été bannis. La plupart d’entre eux ont été accusés de soutien à la conspiration et appel à la violence et ont été jugés coupables.
La grande purge a continué et est devenue plus précise. Il suffit d’avoir écrit à un moment donné que Trump avait fait du beau travail en diminuant le chômage, qu’il y avait moins de pauvres lors de sa présidence qu’il y en avait eu les cinquante années précédentes pour se voir accusé de « trumpisme », ce qui était devenu le mot qui désigne les conspirationnistes et les gens à abattre (virtuellement parlant).
Amazon a fourni les données de tous les gens qui avaient acheté des livres républicains ou pro-Trump.
Après m’avoir fait sauter mon compte Instagram et mon compte Facebook, ça a été mon hébergeur qui a été sommé d’effacer mes comptes. Tous mes sites internet ainsi que ceux de ma femme ont sauté.
J’ai pu monter mon propre serveur que j’ai caché derrière des IP changeants et je suis allé sur le dark web.
De même, mon téléphone portable ne me laissait rien faire d’autre que téléphoner, et ce, sous contrôle. Mon numéro, reconnu par WhatsApp (qui appartient à Facebook) a été fiché et je ne pouvais plus utiliser les apps autorisées par Google. Toute App non autorisée était automatiquement effacée de mon téléphone.
Comme beaucoup d’autres, je suis donc passé à des téléphones « jetables » sans aucune app installée.
Puis, fin 2021, PayPal a effacé mon compte. Je ne peux plus me faire payer ou payer par internet. Je suis donc passé aux bitcoins, comme tous ceux qui ont été bannis.
C’est ce qui a mené au bannissement des bitcoins sur le net. Toute entreprise qui utilise des bitcoins se voit bannie, donc plus personne n’ose les utiliser par peur de se voir disparaître.
Il ne m’est plus possible de gagner de l’argent, plus possible de travailler et, lorsqu’ils auront percé la sécurité de mon serveur, j’aurais alors totalement disparu de l’existence.
Il est maintenant 03h01 et je ne passerais le plus probablement pas la nuit.
Science-fiction? Oui, peut-être. Mais si je vous avais dit il y a trois mois que les bigs techs allaient bannir tout un réseau (tel Parler) juste parce qu’ils n’aiment pas et ne sont pas d’accord avec ce qui s’y dit, vous m’auriez sûrement aussi traité de taré.
Le problème n’est pas qu’on interdise la liberté d’expression. Car ce n’est pas du tout ce qui se passe. L’interdiction de la liberté d’expression c’est si le congrès et le Sénat interdisent que l’on dise ou écrive certaines choses. Ce n’est pas ce qui se passe.
Facebook, Twitter et autres sont des entreprises privées. Elles peuvent parfaitement interdire ou autoriser absolument ce qu’elles veulent et bannir qui elles veulent pour n’importe quelle raison qui leur paraît valable. Elles n’ont de comptes à rendre à personne.
Là, où les choses sont problématiques c’est sur deux autres plans.
Le premier est que ces plateformes ont le monopole de la communication: Facebook, WhatsApp et Instagram appartiennent toutes à la même personne. Non contentes d’avoir le monopole, ces plateformes empêchent les autres plateformes (telles Parler ou Gab) de proposer une alternative.
Gab, par exemple, s’est également vue fermée plusieurs fois et a vu leurs comptes PayPal disparaître. Ils ont été obligés de trouver leur propre hébergement et doivent recevoir leur argent sous forme de bitcoins. Donc pour certains, ce n’est pas de la science-fiction du tout, ce que je viens de décrire, mais la dure réalité quotidienne.
Le deuxième gros problème est le nombre de données personnelles que ces géants ont sur nous: Tout ce que vous lisez, amazon le sait, de même tout ce que vous achetez en ligne est enregistré (amazon, si c’est le cas, PayPal ou autre). Facebook et autres savent où vous habitez, ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas, ce que vous écrivez, à qui, ce que vous achetez, quel âge vous avez, si vous habitez un appartement ou une maison, la voiture dans laquelle vous roulez, les actions auxquelles vous participez, vos opinions politiques, vos opinions tout court, ce que vous mangez, où vous allez, quand vous y allez… Bref… Vous n’avez pas beaucoup de secrets pour ces bigs techs.
Amazon sait exactement ce que vous avez acheté, si vous, comme moi, lisez sur Kindle, amazon sait exactement où vous en êtes de vos lectures et quel(s) passage(s) vous avez soulignés.
Pour l’instant, ils utilisent ces informations pour savoir quoi vous refourguer, mais rien ne dit que ces informations ne sont et ne seront utilisées qu’à ça.
Si vous avez GMail, tous vos mails sont lus par les robots de Google afin de placer les pubs qui vous conviennent le mieux (que vous êtes plus susceptibles d’acheter).
Free et autres conservent les données (où vous avez surfé, qui vous avez appelé et combien de temps) pendant des années et peuvent les ressortir si et quand besoin est.
Oui, pour l’instant, les bigs techs se « contentent » d’utiliser ces données pour mieux vous cibler pour vous vendre certaines choses, mais si elles le veulent, elles peuvent aller beaucoup plus loin.
Ou si l’État se met en tête de faire une purge, comme c’est le cas aux États-Unis en ce moment, toutes ces données seront parfaitement utilisables pour frapper les « dissidents ».
Tant que vous êtes d’accord avec l’État, cela ne vous gênera pas, mais si un jour vous sortez des clous, il se peut fort que tout ami que vous avez été, les choses se passent très mal pour vous.
Souvenez-vous que les big tech n’ont pas d’amis. Seulement des clients. Vous n’êtes tolérés que si vous suivez le mouvement.
Encore une fois, il n’est pas question d’être pour ou contre Trump, mais ce qui vient de se passer signale le pouvoir détenu par ces quelques personnes qui n’ont pas été élues, mais qui peuvent nous diriger comme bon leur semble.
J’ai quitté Twitter en 2018 lorsqu’ils ont refusé de fermer le compte de Louis Farrakhan (le leader de Nation of Islam) lorsque, non content de comparer les Juifs aux termites, celui-ci a expliqué qu’il était « anti termites ».
Vu le pouvoir et les abus de pouvoir commis par Facebook et compagnie, je réfléchis en ce moment si je vais fermer mes comptes Instagram et WhatsApp et leur préférer Parler (lorsqu’ils reviendront en ligne) et Télégram.
Affaire à suivre. (Cyril Malka)
Caroline dit :
Je me pose la même question que vous… WhatsApp c’est fait, j’en suis partie. Instagram, j’hésite encore. C’est pour le principe.
Amicalement.
Cyril Malka dit :
Oui, en effet.
Mon fils m’avait montré un truc très marrant avec WhatsApp: Tout en ayant le téléphone près de vous (pas besoin qu’il soit allumé), parlez d’une grande marque, genre Ikea ou Nike ou McDonalds ou un truc comme ça.
Peu de temps après, vous verrez apparaître des pubs pour la marque en question sur votre fil Facebook… Et les gens laissent faire.
Bon, vous ne pourrez pas tester vu que vous n’avez plus WhatsApp, mais ça laisse pensif quand même, hein? 🙂
Je vais voir ce que je vais faire d’Instagram… 🙂
Caroline dit :
Ah… Je n’ai plus Facebook non plus… Je l’utilisais il y a longtemps pour mon jardin, avec mon pseudo. J’ai donc été bloquée, car on me demande de télécharger une pièce d’identité. J’ai donc créé un autre compte, avec mon nom et prénom. Je ne l’utilisais que de l’ordinateur. J’ai finalement été bloquée car je suis obligée de mettre mon numéro…
Cela reste rêveur en effet ce que vous me dites.
Je pense partir, car en plus cela est chronophage, je suis accroc. Je ne lis plus, c’est triste. Je vais envoyer avant un message à quelques personnes pour que l’on puisse rester en contact.
Bonne fin de journée !
Cyril Malka dit :
Je n’ai qu’un compte Facebook relativement anonyme avec seulement quelques membres de ma famille. Je ne poste généralement rien. Sur Instagram, la plupart de mes publications sont programmées d’avance (à part lorsque je fais un article), je les programme tous les dimanches matin pour la semaine. Ça me prend une vingtaine de minutes. Et je ne suis que quelques personnes, donc ça ne me prend pas beaucoup de temps 🙂
Pour l’instant, Facebook ne m’a jamais demandé de pièce d’identité, c’est peut-être une clause française? Donc mon vrai nom n’apparaît pas 🙂
Bonne soirée 🙂