(17/12-2008) – Si vous avez plus de 25 ans, vous devriez être mort(e).
D’après les législateurs et les bureaucrates, aucun d’entre nous, qui étions enfants lors des années 40, 50, 60, et 70, oui, jusqu’au début des années 80 ne devrait avoir survécu.
Nos lits étaient peints avec de la peinture qui contenait du plomb. Il n’y avait aucune sécurité sur les bouchons de boîtes de médicaments et de nettoyants. Aucune sécurité sur les portes et les armoires et lorsque nous faisions de la bicyclette, c’était sans casque.
Dans les voitures, nous étions à l’arrière sans ceinture de sécurité et sans airbag.
Nous buvions l’eau directement du robinet et non d’une bouteille. Ô horreur !
Nous mangions du pain et du beurre, nous buvions des boissons qui contenaient du sucre, mais nous n’étions pas obèses, car nous jouions beaucoup dehors.
Nous partagions une bouteille de boisson gazeuse et nous buvions tous de la même bouteille, après avoir essuyé le goulot d’une main à l’hygiène parfois douteuse, et aucun d’entre nous n’en est mort.
Nous passions des heures à construire des bolides de mort, des voitures faites de choses trouvées à la décharge ou dans les poubelles et nous filions dans les rues à une vitesse folle avant de nous rendre compte que nous n’avions pas mis de freins.
Après quelques chutes, nous avons appris à régler le problème.
Nous partions tôt le matin et nous jouions toute la journée. Nous rentrions lorsque les lampadaires s’allumaient. Nous n’étions pas joignables de toute la journée. Aucun d’entre nous n’avait de téléphone mobile. Impensable !
Nous n’avions aucune Playstation, Nintendo 64 ou X-box. En règle générale, il n’y avait aucun jeu vidéo, pas 99 chaînes de télévision, son surround, téléphones mobiles, ordinateurs, chat sur internet. Nous avions des amis. Nous sortions pour les trouver.
Nous tombions des arbres, allions piquer des pommes chez le voisin d’à côté qui tirait au gros sel, nous nous coupions, nous nous cassions des jambes, des bras, des dents, mais personne n’était traîné au tribunal pour ça. C’était des accidents et seuls nous-mêmes étions responsables.
Vous ne vous souvenez pas de ces accidents ? Nous nous battions, devenions jaunes, bleus, rouges et nous apprenions à le surmonter.
Nous jouions avec des bâtons, des balles de tennis, nous mangions de l’herbe et de la terre.
Et malgré les avertissements, il n’y a eu que peu d’yeux crevés et l’herbe ne nous a pas rendus malades le reste de notre vie.
Nous faisions de la bicyclette, allions les uns chez les autres, on frappait, on entrait et on se mêlait dans la conversation.
Certains élèves étaient moins rapides que d’autres et redoublaient. Les parents n’en faisaient pas toute une histoire et ne se plaignaient pas à l’académie.
Ces générations ont donné naissance à certaines des personnes qui osent prendre le plus de risques. Ces générations ont créé certains des plus grands penseurs et des plus grands inventeurs jamais connus.
Ces dernières 50 années ont été une explosion de nouveautés, de nouvelles idées.
Nous avions la liberté, des échecs, des succès et la responsabilité de ceux-ci. Nous avons appris à gérer ce genre de chose.
Si vous avez plus de 25 ans (en 2008) vous êtes une de ces personnes et vous savez parfaitement de quoi je parle.
Vous pouvez envoyer ce message à d’autres qui ont connu ce grand bonheur d’être enfants avant que la législation et autres autorités contrôlent notre vie « pour notre bien »… (Cyril Malka)