(14/08-2014) – Lorsque notre Eurasier, Tikva, est morte d’un pyromètre, le 6 décembre 2011 (voir le billet ici), nous nous sommes dit: c’était la dernière! Fini les animaux de compagnie! Il nous restait le chat siamois, Frostie et ce serait le dernier animal ici. C’était tout simplement trop douloureux. Britt, ma femme, me connaît suffisamment bien pour savoir que j’étais vraiment décidé. Cette fois. Fini!
Mais à un moment donné, je ne sais pas quand, Britt a changé d’idée. L’idée lui est venue d’avoir un chien encore une fois. Je pense qu’elle a commencé par des petites allusions et la première fois où elle en a parlé, c’était il y a environ huit mois de ça, en janvier. Nous étions au restaurant et j’avais eu plusieurs apéros, du vin avec le repas… Bref, j’étais de bonne humeur.
C’est le moment qu’elle a choisi pour me faire dire « oui » à acheter un nouveau chien. On ne m’enlèvera pas de l’idée que je suis tombé dans un guet-apens ce soir-là.
Mais bon, lorsque je dis oui à quelque chose, je dis oui, je ne reviens pas dessus (à moins vraiment d’un empêchement, bien entendu). Mais ce serait le chien de Britt, donc c’était à elle de trouver la race, le chien, le prix et ce serait à elle de s’en occuper, d’aller le promener, nettoyer pipi-caca les premiers temps et tout et tout.
Britt s’est donc mise à la recherche d’un chien, d’une race qui pourrait nous convenir et capable de vivre en appartement. De préférence un spitz. Personnellement, j’aime beaucoup ce genre de chiens et Britt aussi.
Britt a fini par tomber sur le Shiba Inu qui lui plaisait bien. En fait, elle avait vu un peu le Shikoku mais ayant lu que c’était une race pour ainsi dire introuvable, elle a laissé tomber et elle s’est vite concentrée sur le Shiba Inu.
Après avoir lu ce qu’il y avait à lire sur le net, vu des vidéos, parlé avec des éleveurs Britt s’est aperçu qu’il n’y avait aucun éleveur de Shiba Inu en Israël. Il y en avait un ou deux, mais ils ont arrêté.
Mais, lui a-t-on dit à l’association israélienne des chiens Spitz: il y a un éleveur de Shikokus.
– Ha bon?
Oui, il y a un, et un seul éleveur de Shikokus en Israël. Oui, il a des chiots. Un homme très sympa qui avait élevé des Huskies et maintenant était sur les Shikokus. Comme il n’y a pas beaucoup d’éleveurs dans le monde (il y en a trois en France), il vend aussi à l’étranger.
Alors… Britt et lui ont parlé beaucoup et bien ensemble, ils s’entendaient bien. Un éleveur vraiment sérieux et tout et oui, nous pouvons donc acheter un de ses chiens.
Dernière chose à voir: Le prix.
Alors… Le prix… Euh… 10 000 shekels (environ 2 150 euros au cours du jour) quand même! Ce qui représente quatre mois de loyer (juste pour vous donner une idée de la comparaison car l’argent a une valeur différente d’un pays à l’autre).
Inutile de vous dire que j’ai toussé un bon coup.
Et bon, rien que l’idée de mettre 2 000 euros dans un chien, ce n’est pas trop mon truc, même si j’aime les chiens.
Britt a donc recontacté l’éleveur et lui a dit que malheureusement, c’était trop cher pour nous pour l’instant donc il n’avait aucune raison de réserver de chiot pour nous, mais que nous aimerions quand même garder le contact (entre autres au travers de Facebook).
La semaine dernière, Britt reçoit un appel du président de l’association des chiens spitz. Celui-ci lui annonce que Shay (l’éleveur de Shikokus) a un problème avec un des chiots. Apparemment, elle a un os dans le clitoris, un début de pénis. Elle est hermaphrodite. Ils ne savent pas encore à quel point. Ils ne savent pas combien des organes génitaux masculins elle possède, on ne le saura que dans environ trois mois.
Si ce n’est que l’os du pénis, c’est une opération simple. S’il s’avère qu’elle a des testicules intérieurs au lieu d’ovaires, c’est plus compliqué et le cas échéant, ça ne peut être fait qu’au Texas. Mais c’est seulement dans le cas où on voudrait lui faire avoir des chiots. Sinon, aucune opération n’est nécessaire (à part éventuellement enlever l’os s’il gêne).
La dame de Belgique qui avait acheté ce chiot n’en voulait plus. Ce serait un chien difficile, sinon impossible à vendre, donc, si nous la voulions, nous pouvions l’avoir pour 1 000 shekels (environ 210 euros).
Bien entendu, nous avons dit oui et lundi, le 11 août, nous sommes allés à Tel-Aviv pour aller chercher notre Shikoku, que Britt a décidé d’appeler Nefnef.
Elle est tout simplement a-do-rable et relativement calme. Bon, c’est un chiot, donc elle bouge, mais rien de bien méchant. Elle est aimante, heureuse, gentille, douce, intéressante… que du bonheur!
Il y a d’autres choses intéressantes dans l’histoire de Nefnef. D’une part, son nom qui a toute une histoire, que je raconterai dans un autre billet.
Et d’autre part: Le hasard qui a fait que nous avons eu exactement le chien que nous voulions aux conditions que nous le voulions. Ceux qui nous connaissent savent que nous sommes incroyablement chanceux. Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive, loin, bien loin de là! C’est vrai, nous avons souvent eu ce genre de « coup de pot » et en fait, ça aussi, ça a une explication, mais c’est également une autre histoire que j’écrirai dans un autre billet… Peut-être.
À bientôt, donc. (Cyril Malka)