Le troisième tome

(01/02-2017) – Comme annoncé plus tôt, après une petite pause, je me suis remis à l’écriture afin de finaliser mon autobiographie: Croire en Demain, tome 3 (je donnerai officiellement le nom de ce dernier tome lorsque je toucherai à la fin).

Comme vous pouvez le voir, j’ai gardé le principe de nommer chaque chapitre d’après une chanson qui était un hit l’année en question.

Je viens de finaliser le chapitre 28, The Show Must Go On (donc 1992), mais je vais rajouter un chapitre entre les chapitres 23 et 24 (bah oui, j’avais oublié un truc).

Comme mes deux premiers tomes, je saute un peu dans le temps pour ne pas fatiguer le lecteur et je prends des épisodes que je juge importants. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu d’autres, tout aussi importants, mais je ne me vois pas faire un truc de 600 pages. J’aimerais bien garder tout ça à environ 250 pages maximum.

Pour l’instant, le tome 3 et composé de 209 188 caractères, 37 109 mots, donc environ 107 pages.

Pour vous donner une petite idée, voici un extrait (non rédigé, non corrigé) du début du chapitre 27: Don’t let the Sun Go Down on Me. La personne nommée « J. » est ma deuxième femme. Ma deuxième ex-femme, en fait, et la personne nommée « R. » est un copain de l’époque. Je trouve les noms d’emprunt tout à la fin, j’écris avec les vrais noms puis je fais « rechercher/remplacer ».

Le chapitre débute comme ça:


Il va vomir! Il se redresse dans son lit et met sa main devant sa bouche. Une infirmière le voit et vite lui tend un haricot dans lequel il se répand.

Puis, plus rien.

Il est attaché et maintenu avec des courroies puis introduit dans un tube. Son dos lui fait mal, sa tête le fait souffrir, il a mal au cou et veut bouger.

Une voix extrêmement forte dans un haut-parleur lui dit: “Ne bouge pas. Lorsque tu bouges… erreur… images…”

Puis, le noir.

Il ouvre les yeux. Au pied de son lit, un homme en blanc et J. qui le regardent.

– Ça fait combien de temps que tu as quitté la France? Demande l’homme en blanc.

Ça doit bien faire onze ans. Sa tête lui fait si mal qu’elle est prête à exploser.

Comment on montre le chiffre onze avec seulement dix doigts?

Cyril lève ses deux mains, les deux index dressés pour symboliser le chiffre onze.

– Ça fait deux ans qu’il est ici? Demande l’homme en blanc à J.

Elle regarde Cyril d’un air inquiet.

-Non, ça doit bien faire dix ans.

Cyril se sent agacé, mais il ne peut pas parler et il sombre dans l’inconscience une fois de plus.

Lorsqu’il ouvre les yeux, il fait jour. Il regarde autour de lui. Il est dans une chambre d’hôpital avec trois autres personnes qui font des bruits épouvantables. Le moindre bruit explose dans sa tête. Il a un goutte-à-goutte dans le bras.

D’un geste sec et professionnel, Cyril enlève le cathéter qu’il a dans le bras.

Il peut voir, sur la table de chevet à côté de lui, un petit mot. Il ne connaît pas cette écriture

“Je suis désolé de ce qui est arrivé. Je n’ai rien pu empêcher. J’espère que tu vas bientôt aller mieux”.

Mais qu’est-ce que c’est que ce truc?

Cyril a envie d’aller faire pipi et il trouve le dispositif pour abaisser le rail latéral. Une infirmière passe par là:

– Que fais-tu?
– Je vais faire pipi.
– Tu as une fiole en plastique, là.
– Oui, mais non, je ne vais pas pisser dans mon lit.

L’infirmière hausse les épaules et continue son chemin.

Lorsque Cyril met les pieds à terre, il a la nette impression d’être le seul point fixe de l’univers. Tout le reste tourne autour de lui. Il en a la nausée.

En se soutenant aux murs et aux meubles il va jusqu’à la salle de bain combinée toilette qui est juste en dehors de la chambre.

Hors de question de pisser debout en tous cas!

Sa tête est une grande douleur.

Il regarde autour de lui. Il y a des serviettes, du savon, du shampoing, une chaise de bain… Il va se prendre une bonne douche, ça ira mieux après.

L’eau chaude lui fait du bien et l’aide à ouvrir les yeux et le détend. Le savon sent bon. Il remarque qu’il a des égratignures sur les hanches. Son dos le fait souffrir et, dans la glace, il voit des égratignures le long de sa colonne vertébrale.

Lorsqu’il se lave la tête, le bas du crâne le fait souffrir et il sent des points de suture et du sang séché.

Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer?

Il se sèche, met des vêtements d’hôpital propres puis retourne dans sa chambre. Il croise l’infirmière qui en sort. Elle renifle.

– Tu as pris une douche?

Cyril hausse les épaules.

– Ben, bien sûr!

Elle sourit.

– Je peux me fumer une cigarette dans le couloir?
– En fait, on n’est pas trop pour, mais vu les circonstances… Je t’apporte un cendrier.
– Merci. Et si tu as quelque chose contre les maux de tête…
– Oui bien sûr.

Cyril trouve ses cigarettes dans le tiroir de sa table de nuit, sort dans le couloir, s’assoit sur une chaise, et s’en allume une. L’infirmière arrive avec un cendrier, un verre de grenadine et un petit verre en plastique qui contient un cachet rose.

Cyril le regarde.

– C’est quoi ce cachet rose?
– Du Diazepam.
– Du Diazepam? Je ne veux pas de neuroleptique. Tu n’as pas de l’aspirine?
– Si, mais l’aspirine est hors de question pour toi. Tu as eu une hémorragie cérébrale et l’aspirine est un anticoagulant donc non.
– Oui, mais non, je ne veux pas de neuroleptique. Je suis suffisamment dans le cirage comme ça. Alors du paracétamol?
– Oui, logiquement, ça devrait aller. Je vais demander confirmation au médecin. Mais ce ne sera pas aussi efficace que le Diazepam.
– Non, mais je préfère.

L’infirmière repart.

Hémorragie cérébrale? Mais qu’est-ce que c’est que ce truc?

L’infirmière arrive avec deux Paracetamol. Cyril les prend. Il regarde le va et viens du couloir de l’hôpital et essaye de se souvenir de ce qui a bien pu se passer.

Rien ne vient.

Puis, apparaît la haute stature de R. depuis le bout du couloir. Il vient jusqu’à Cyril et lui serre la main.

– Ça va?
– Ben… euh… Je ne sais pas, à vrai dire. Ça irait mieux si je comprenais ce qui m’arrive.
– Tu as lu mon petit mot?
– Oui, mais j’ai rien compris.

R. sourit.

– De quoi tu te rappelles?

Cyril rassemble ses pensées.

– On devait se rencontrer à Svanemøllen pour faire du papier à lettres dans un bureau. Mais je ne me souviens pas y être allé.

R. fait la moue.

– Bon… Alors nous sommes arrivés dans le bureau, de l’autre côté de la rue presque en face de Svanemøllen…

Le reste sera donc à lire dans le troisième et dernier tome de Croire en Demain. (Cyril Malka)

4 réflexions sur “Le troisième tome”

      1. Henrik V Blunck

        Je suis en suspense avec Amazon. Lors de chaque commande, je fais toujours une recherche sur votre nom. 🙂

        1. Merci, Henrik, c’est très gentil.

          Mais oui, en effet, l’écriture du troisième tome est plus lente. Je crois que ça vient du fait que je suis arrivé à raconter une période difficile (proche de mon divorce d’avec ma seconde femme), ce qui fait que je n’écris plus trop. Mais il va bien falloir que je m’y mette afin de finaliser tout ça 🙂

          Cyril

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