(23/09-2020) – Le 2 juin cette année, en pleine crise COVID-19, je reçois un mail de la Librairie Cheminant située à rue Joseph Le Brix, à Vannes (dans le Morbihan, en Bretagne, donc).
Dans ce mail, on me demande si je travaille avec les librairies, si oui, sous quelles conditions, car une cliente recherchait mon livre « Revivre après une relation toxique ».
Je m’autoédite, ce qui me laisse le total contrôle de mon édition et de combien seront mes droits d’auteur, de ce que je veux laisser faire ou pas. Tout est à moi et c’est très bien comme ça.
Mes livres sont vendus par Amazon (qui fait aussi la promotion) et je n’avais donc jamais travaillé avec des libraires.
Donc j’ai répondu que j’étais autoédité, mais que je pouvais leur faire parvenir un ou plusieurs exemplaires du livre au « prix auteur » (je peux commander des livres au prix de production du livre). De mémoire, le livre me coûtait quatre euros et des broutilles, donc, je leur dis cinq euros et que le prix de vente Amazon est de 11,88 €. Après, libre à eux de fixer leur prix de vente.
En fait, j’avais oublié un détail: À l’origine, les livres papier d’Amazon étaient édités par Createspace et depuis, Amazon avait repris et fermé Createspace pour éditer ces livres eux-mêmes. Ce faisant, le prix avait augmenté, donc bref, avec la livraison, cela m’a coûté six ou dix dollars (5,60 € ou 8,50 €)… Bref… Je perdais un peu de sous dans le truc, mais rien qui ne me mette sur la paille.
Heureusement!
Car la Librairie Cheminant, qui pourtant se souvenait bien de mon adresse lorsqu’ils trouvaient que l’envoi mettait du temps à arriver: la livraison depuis Amazon était plus lente que d’habitude vu la situation et la Librairie m’a contacté une ou deux fois pour me demander si j’avais bien fait l’envoi.
Imaginez-vous qu’à partir du moment où ils ont reçu le livre, et où ils ont dû payer la facture de cinq (5!) euros que je leur ai envoyé… ont tout simplement fait le mort.
Pas de paiement, pas de réponse à mes mails, pas de réaction vis-à-vis de mes rappels… rien!
Notez qu’Amazon joint également une facture à l’envoi, donc ils savent pertinemment que j’ai perdu quelques cents, même s’ils payaient la somme faramineuse de cinq euros qui était notre accord.
À mon dernier rappel, je leur ai proposé de me faire le paiement en plusieurs fois pour le cas où ils seraient en difficulté, mais pas de réponse. Peut-être n’ont-ils plus d’internet?
Alors voilà… Librairie Cheminant, pourtant créé en 1972 n’a jamais payé la modique somme de cinq euros pour un produit qu’ils ont « vendu » pour 11,80 € (d’après leur mail, ils allaient aligner « leur prix » sur celui d’Amazon).
En terme juridique, prendre quelque chose sans le payer s’appelle « voler ».
En terme juridique, revendre un produit volé s’appelle « du recel ».
Tout ça pour cinq euros… Ça m’épate quand même!
Ça doit vraiment mal se passer économiquement parlant pour Cheminant. Les pauvres! (Cyril Malka)
Agnès dit :
On n’a jamais fini d’être étonné dans ce monde, alors qu’on pensait qu’on ne devait plus s’étonner de rien, tant on est assommés par les mauvaises nouvelles en tous genre. Faut il en rire ou en pleurer, c’est selon son degré d’optimisme ou de désenchantement !
Et accessoirement merci Cyril pour les images commentées chaque jour sur WhatsApp, j’adore!
Agnès
Cyril Malka dit :
En règle générale, je préfère toujours en rire. Et là franchement, je me disais: « Ils ne vont quand même pas me carotter pour 5 euros? »
Ben si 🙂
En plus, je leur ai écrit plusieurs fois, sans réponse. Ils ont tout simplement fait le mort. Je crois que si j’avais de l’argent à dépenser, je leur aurais envoyé l’huissier et un copain avec une caméra pour filmer ça et le mettre sur YouTube, rien que pour le plaisir. 🙂 Mais bon 🙂
Je suis heureux que vous aimiez mes images WhatsApp.
Merci pour votre commentaire 🙂
Cyril
Agnès dit :
Bonsoir Cyril, oui j’aime bien les images que vous envoyez sur WhatsApp, les rigolotes, et aussi les autres, celles qui souvent nous font penser à notre propre vécu, parfois on se dit « aïe » c’est vrai, je ferais bien d’y réfléchir.
Pour cette histoire de librairie, il me semble que ça fait partie des incivilités, du manque de respect, et de considération pour les autres qui gâchent un peu la vie, même si ce sont des petites choses à priori.
Les réseaux sociaux y sont pour beaucoup, les gens se lâchent littéralement derrière leur clavier et quand on voit l’agressivité, la grossièreté et la bêtise de certains commentaires sur fb ou autre, sans compter le niveau d’orthographe catastrophique on ne peut être que consterné .
Je suis bien contente d’être à la campagne, et encore peut être pas assez loin en campagne, le monde actuel me désole, la destruction de l’environnement, le réchauffement climatique, La violence partout qui se banalise, les actes de cruauté envers les animaux, tout ça est désespérant. On dirait que le monde est de moins en moins civilisé et ça me donne envie de rester dans ma bulle.
Bonne soirée et vivement le prochain webinaire!
Agnès
Cyril Malka dit :
Oui, je pense qu’il s’agit là, pour la librairie, d’un manque de respect pour ce qui est à l’échelle humaine. C’est dommage, mais c’est comme ça.
Je ne suis pas vraiment sur les réseaux sociaux autre que par obligation professionnelle, donc ça reste relativement restreint et, franchement, je suis très rapide pour bloquer les gens. Il est hors de question que je discute avec des gens que je ne connais « ni des lèvres ni de la dent », j’ai autre chose à faire, surtout que, comme vous le dites, leur niveau d’orthographe est souvent désastreux.
Quant aux gens qui m’écrivent ou qui commentent mes vidéos YouTube en langage SMS, je ne lis pas plus des premiers mots et je ne laisse pas passer le commentaire, tout simplement 🙂
Le prochain webinaire sera le 5 octobre, je prépare et j’envoie l’invitation aujourd’hui 🙂
Amicalement,
Cyril
Agnes dit :
Bonjour Cyril,
J’ai bien noté que le webinaire sur la boulimie était reporté , je vais donc m’offrir mon goûter favori : des biscuits et du chocolat au lait et aux noisettes, irrésistible.
Je suis d’accord avec vous les commentaires sur les réseaux sociaux sont souvent lamentables, le niveau est très bas, à croire que personne n’a fréquenté l’école. J’étais prof d’arts plastiques , pas de lettres, mais pour moi quand ce n’est même pas écrit en français correct et rempli de fautes, c’est rédhibitoire. Je me dis parfois que je manque de tolérance, mais c’est plus fort que moi.
Mais ce qui m’impressionne le plus c’est la façon dont les discussions dérapent , par exemple sur Facebook entre des gens qui ne se connaissent même pas, au point d’en venir très souvent aux insultes, y compris racistes et parfois aux menaces non déguisées , le tout souvent pour des discussions sur des affaires de village.
Et l’importance des réseaux sociaux dans la propagation des fake news en tous genre est également sidérante. Comme le dit l’excellent humoriste Arnaud Demanche les gens ont fait médecine en huit semaines sur Facebook pendant le confinement. La crise du COVID qui malheureusement semble bien partie ici pour causer une seconde vague , a amplifié le phénomène, ceux qui se déchaînaient parce qu’ils voulaient des masques alors qu’il n’y en avait pas, se déchaînent maintenant parce qu’ils considèrent que leur imposer le port du masque c’est une atteinte à leur liberté!
Il y a beaucoup d’appels à la révolte, lancés par des révolutionnaires en pantoufles derrière leur clavier!
Et je ne parle même pas de l’influence désastreuse des réseaux sur les ados et les problèmes de harcèlement qui en poussent certains au suicide.
Les réseaux sociaux ça peut être un merveilleux outil de communication, et d’entraide , et en même temps la pire des choses.
Vous avez déjà sans doute déjà abordé la question mais j’aimerais bien que ça fasse l’objet de un webinaire.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui . Bonne soirée .
Amicalement
Agnès