De l’heure d’hiver à l’heure d’Hitler

(30/03-2011) – Nous venons de passer à l’heure d’été.

Dans la nuit de samedi à dimanche, nous sommes passés de 2 h à 3 h du matin.

Je ne peux m’empêcher de rester interdit envers ce truc là. Rien que l’idée d’ »on vous pique une heure maintenant, on vous la rendra cet hiver » me paraît hyper-bizarre.

C’est bien beau, ça… mais si je meurs avant l’heure d’hiver ? J’aurais alors perdu une heure de ma vie !

Et en fin de compte, ça nous apporte quoi ce saut en avant ?

Oui, à l’origine, c’était pour faire des économies de pétrole… bof. En plein milieu de l’été, il fait jour tellement longtemps de si tôt à si tard que je doute un peu de l’efficacité d’une telle mesure. D’après une étude menée en 2010 : Oui, nous faisons une économie d’énergie le soir, mais nous en utilisons plus le matin et au bout du compte, cela nous coûte la même chose, sinon plus.

De plus, il faut voir les problèmes que cela nous pose : une majorité d’enfants a du mal à se concentrer à l’école. Le nombre de rhumes, de maladies diverses explose, beaucoup de monde en est un peu déboussolé.

Et les agriculteurs alors ?

Vous ne vous imaginez pas qu’on puisse commencer à traire les vaches une heure avant ou une heure après ? C’est bien simple, d’après un article de New England Journal of Medicine (2008 quand même, donc ce n’est pas nouveau), le nombre d’infarctus augmente de 5% dans la semaine qui suit le passage à l’heure d’été. Même chose pour le nombre d’accidents : Ceux-ci augmentent lors de la période du passage à l’heure d’été.

Tout cela pour des économies de pétrole que nous ne faisons plus.

Au Danemark, certains des anciens appellent l’heure d’été « l’heure d’Hitler »: Lors de la Deuxième Guerre mondiale, lorsque le Danemark était occupé par les Allemands, le régime nazi nous a fait avancer nos montres d’une heure. Nous étions sur l’heure de Greenwich et nous sommes passés à l’heure de Berlin.

Moi aussi, je l’appelle l’heure d’Hitler. Non à cause de l’heure de Berlin, mais surtout car c’est une sacré dictature ! (Cyril Malka)

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